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Se parfumer Shabbath ? Guémara Bétsa (23.)
« Est-il permis se parfumer pendant Shabbat ? »
Réponse :
Il est enseigné dans la Guémara Bétsa (23a) : Rabba et Rav Yossef ont dis qu’il est interdit de renverser un verre de parfum sur des vêtements, pendant Chabbat, à titre d’interdit de Molid Réyah’ (Création d’une odeur).
L’interdit de Molid constitue à créer une chose nouvelle pendant Shabbat. Or, l’introduction de parfum à l’intérieur des fibres d’un vêtement, est considérée comme la création d’une chose nouvelle : la bonne odeur contenue dans le vêtement.
Nous apprenons de cette Guémara qu’il est interdit de parfumer un vêtement pendant Shabbat, à cause de l’interdit de Molid. MARAN rapporte ce DIN dans le Beit Yossef (O.H chap.511), et le RAMA le tranche lui aussi dans l’une de ses notes sur le Choulha’n ’Arouh’. Tel est également l’usage de s’interdire de parfumer un vêtement pendant Chabbat, conformément à l’opinion de plusieurs Richonim (Décisionnaires de l’époque médiévale).
L’auteur du Touré Zahav (ou TaZ, le Gaon Rabbi David SEGUEL Ha-Lévi) en déduit qu’il est interdit aux Cohanim, pendant Chabbat, d’utiliser une eau dans laquelle on a versé de l’eau de rose, lorsqu’ils se lavent les mains avant de réciter la Birkat Cohanim, puisque cette eau de rose procurent une bonne odeur dans les mains.
Cependant le Gaon H’ah’am Tsévi (le père du Gaon Ya’bets) réfute les propos du Taz, et prouve que la chose est tout à fait permise. En effet, il cite une Michna de Chabbat (111a) dans laquelle il est enseigné : Les princes peuvent masser leurs blessures pendant Shabbat, avec de l’huile à base d’eau de rose. Selon le ’Ha’ham Tsevi, nous constatons de cette Michna, que l’eau de rose procure une bonne odeur et malgré tout, nous pouvons l’utiliser sur le corps pendant Chabbat. Cette différence entre le corps et les vêtements est retenue également par de nombreux autres décisionnaires. Un parfum laisse une odeur persistante sur un vêtement, alors que sur le corps, l’odeur se dissipe et est absorbée par les ports de la peau avec la sueur humaine. Or, on ne peut parler d’interdit de Molid Réyah’ que lorsqu’il s’agit d’une odeur persistante.
« Il en est de même pour le déodorant. Il est permis d’utiliser un déodorant pendant Shabbat, à la condition de ne pas en mettre sur les vêtements. »
DVAR THORA rapporté par la famille HAZAN et relu par notre talmid Khakhame Mr. Cyril HACCOUN.
Léyllouy Nichemate Steeve Ytshak Hazan Z’L, Amen.